Caracas, 20 juillet (EFE).- Le Parlement vénézuélien a prolongé ce jeudi d'un mois une enquête sur la possible "responsabilité pénale" de l'ancien président américain Donald Trump (2017-2021) pour "crimes contre l'humanité" contre la nation caribéenne, en raison des sanctions qu'il a imposées alors qu'il était président, et de l'implication présumée d'anti-chavistes dans ces "attaques".
L'Assemblée nationale (AN), à majorité pro-gouvernementale, a approuvé la prolongation pour finaliser l'enquête demandée par la commission en charge, qui a avancé "les noms et prénoms" de certains des "responsables" de "ces agissements", parmi lesquels il a cité les opposants María Corina Machado, Henrique Capriles et Freddy Superlano, candidats aux primaires du 22 octobre.
Le président de la commission, le pro-gouvernemental Pedro Infante, a également pointé du doigt 22 autres opposants tels que Juan Guaidó, Leopoldo López, Antonio Ledezma, David Smolansky, Freddy Guevara, Henry Ramos Allup, Carlos Vecchio, Miguel Pizarro et José Ignacio Hernández, entre autres qui constituent une liste "plus longue".
Il a assuré que ces opposants ont commis au moins "huit crimes", dont "trahison", "usurpation de fonctions", "association de malfaiteurs", "terrorisme" et "financement du terrorisme", et ont "violé" le Statut de Rome, la Charte des Nations Unies, la Convention de Vienne et la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée.
Parmi les "dirigeants internationaux", a-t-il poursuivi, figurent Trump et "certains de ses porte-parole et responsables", comme John Bolton (ancien conseiller à la sécurité) et Elliott Abrams (ancien envoyé spécial pour le Venezuela), des "anciens présidents", des "organisations et institutions", comme les départements d'État et du Trésor américain, et des sociétés transnationales.
"Là, les responsabilités pour les crimes nationaux, les crimes internationaux sont en cours de définition", a déclaré Infante, qui a expliqué que l'enquête, pour laquelle "le contexte théorique" a été revu et une "chronologie" des "centaines" d'"attaques" a été construite, sera "très utile" pour le Venezuela et "toutes les actions qui en découlent".
Le député a ajouté que la commission a élaboré un ordre du jour qui comprend "une dénonciation formelle" dans "des instances nationales et internationales" et une "grande mobilisation pour que "le peuple puisse élever la voix pour la défense" du pays et de sa "souveraineté et de ses intérêts".
Les résultats de ces enquêtes, selon l'avis chaviste récemment, devraient être portés devant des organisations telles que l'ONU ou la Cour pénale internationale (CPI).