Rome, 5 septembre (EFE).- La Mairie de Venise (nord-est de l'Italie) a donné aujourd'hui son feu vert à la résolution qui crée l'obligation de payer "une contribution d'accès", qui sera initialement de 5 euros, pour les visiteurs de la ville. , afin de décourager le tourisme de masse quotidien à partir du printemps prochain.
Venise, qui reçoit près de 30 millions de touristes par an, deviendra ainsi la première ville au monde à mettre en place cette mesure, qui après examen par les commissions correspondantes sera définitivement approuvée le 12 septembre et sera testée en 2024 pendant environ 30 jours. , encore à définir, a annoncé son conseil municipal.
"À partir d'aujourd'hui commence un chemin que nous parcourons avec humilité, sachant qu'il y aura des problèmes à résoudre et des obstacles à surmonter. Personne ne nous l'a montré auparavant, nous le traçons nous-mêmes, convaincus que la gestion du tourisme est une priorité pour le l'avenir de notre ville", a déclaré la conseillère touristique Simone Venturini.
Comme indiqué sur le site Internet municipal, « la résolution établit les lignes directrices pour l'introduction d'un nouveau système de gestion des flux touristiques, avec la définition de principes généraux, d'exclusions, d'exemptions, de contrôles et de sanctions, à travers une plateforme multicanale et multilingue qui sera bientôt disponible".
L'objectif "est de décourager le tourisme quotidien à certaines heures, en adéquation avec la délicatesse et la singularité de la ville", souligne la Mairie, qui précise que le droit d'accès "doit être payé par toute personne physique, âgée de plus de 14 ans, qui accède à la ville", à l'exception des résidents, des travailleurs et des étudiants.
Sont également exonérés les touristes qui passent la nuit dans la ville, les habitants de la région de Vénétie, les enfants de moins de 14 ans, les personnes nécessitant des soins, les participants à des compétitions sportives, les forces de l'ordre en service et les membres de la famille des résidents.
"D'une manière générale, la contribution sera demandée aux visiteurs quotidiens", a souligné le conseil municipal.
Après approbation le 12, le Conseil communal "définira, outre les jours concernés par la contribution (...), les plages horaires de la contribution et son montant, qui sera initialement de 5 euros".
Ce n'est pas "un outil pour gagner de l'argent, en fait il couvrira seulement les coûts du système, mais il garantira aux résidents une meilleure qualité de vie et aux touristes qui séjournent une visite capable de donner des émotions plus vives", a assuré Venturini.
"Le message que nous voulons transmettre est que Venise est accessible, ouverte, mais les visiteurs, tant nationaux qu'internationaux, doivent comprendre qu'une programmation est nécessaire pour mieux gérer l'équilibre entre résidence et tourisme", a déclaré la conseillère budgétaire Michele Zuin.
Venise, fondée au Ve siècle et transformée en puissance navale méditerranéenne au Xe siècle, est actuellement l'une des villes les plus visitées au monde, avec des pics quotidiens allant jusqu'à 100 000 touristes qui y passent la nuit, tandis que sa population, d'environ 50 000 habitants, se réduit chaque année.
Le 31 juillet, l'UNESCO a annoncé qu'elle allait proposer l'inscription de Venise sur la liste du patrimoine en péril, car les mesures adoptées par l'État italien pour protéger la ville et sa lagune étaient « insuffisantes » et « doivent être élargies ».
Le Centre du patrimoine de l'UNESCO considère le tourisme de masse, les projets de rénovation et le changement climatique comme les principales menaces qui pèsent sur la ville italienne, car ils endommagent les structures des bâtiments et les zones urbaines, dégradant son identité culturelle et sociale.